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Esclavage à Rome
Le 05/12/2005 @ 20:17:56
Coin Histoire par Auguste

L’esclavage à Rome.

 

Le mot esclave vient du latin sclavus déformation de slavus (le slave), il apparaît au Haut Moyen âge à Venise, où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans.

 

L’esclavage est une richesse dans les civilisations antiques. Toutes les civilisations du monde antique ont exploité  cette main d’oeuvre, et Rome fait partie de ces civilisations qui ont fait de l’esclavage une clé de leur économie.

On ne peut donc juger le comportement des romains vis-à-vis de l’esclavage en comparaison avec nos moeurs aujourd’hui. Ce petit article traite de façon non exhaustive l’esclavage à Rome, depuis l’avènement de la république jusqu’à la chute de l’empire sous l’ère chrétienne.

 

L’origine des esclaves.

 

D’où proviennent les esclaves de Rome ?

L’esclavage trouve plusieurs sources que nous développerons le long de cet article.

 

Les principales sources d’esclaves pour Rome sont les conquêtes et les guerres que le peuple de Rome a mené dès les débuts de la cité.

Lors des premières guerres d'expansion dans le Latium, la règle en vigueur était de ne pas faire de quartiers. Lorsque fut introduit l'esclavage, on épargna les prisonniers de guerre.

La Jus Gentinum (droit des gens) dit que tout prisonnier de guerre est un mort en sursis, et ne doit la vie qu’au travail qu’il va fournir. Il devient de ce fait là un esclave. Par extension, tout prisonnier de guerre a le statut d’esclave, toujours selon cette même règle.

Les guerres ont été une source plus ou moins féconde d’esclaves, selon leurs durées, si oui ou non les légions ont fait des prisonniers. Plus les guerres étaient fréquentes, plus elles amenaient d’esclaves, et plus les prix des esclaves ont chutés. Ainsi, dés le début de l’empire, sous le règne d’Auguste, quand les conquêtes se faisaient rares, le prix des esclaves a largement augmenté.

 

La deuxième source d’esclaves pour Rome a été la piraterie. La piraterie était omniprésente dans le bassin méditerranéen.

Les pirates effectuaient régulièrement des raids éclairs dans les pays de la méditerranée, parmi le butin de ces raids il y avait des hommes libres, qui seront réduit à l’esclavage, et revendus sur des marchés d’esclaves. Cette source est devenue de moins en moins féconde sous l’empire, avec la fin du brigandage maritime. (Les campagnes de Pompée contre les pirates ciliciens en 67 av. JC n’y est pas étrangère)

 

La troisième source d’esclaves pour Rome est sans doute la naissance. Si on est fils ou fille d’une esclave on devient esclave. Cette source a participé à l’entretien de l’esclavage à Rome.

 

Ainsi, même quand les conquêtes et les guerres se faisaient rares, que les nouveaux arrivages d’esclaves ne venaient plus enrichir le marché, la population d’esclave était ainsi renouvelée. Nous voyons ainsi de développement de commerces spécialisés dans la production d’esclaves.

 

L’esclave né de mère esclave est désigné par le mot étrusque verna. Peut importe si son père était homme libre ou nom. Le fait que sa mère soit esclave suffit pour qu’il hérite de cette situation. L’enfant d’un esclave et d’une femme libre naissait, quand à lui, libre.

Enfin la dernière source d’esclaves pour Rome, beaucoup plus modeste est la capitis deminutio maxima ou la perte des droits de citoyens. Les citoyens endettés pouvaient vendre leur liberté et devenir esclaves, en application de cette règle du droit civil romain. C’est une déchéance extrême, et tout citoyen préférait l’éviter, c’est pour cela que cette source d’esclave était des plus modestes.

 

Droit des esclaves romains

 

Lors des premières guerres d'expansion dans le Latium, la règle en vigueur était de ne pas faire de quartiers. Lorsque fut introduit l'esclavage, on épargna les prisonniers de guerre. Mais ceux-ci, en fait, de par les anciennes traditions, étaient considérés comme des morts en sursis. Ils n'avaient le droit de vivre qu'à la condition expresse de travailler. Etant des morts en sursis, mettre à mort un esclave n'était donc absolument pas un crime mais un simple droit.

L'évolution du droit romain a limité continuellement les droits du maître sur son esclave.

L'esclave considéré comme un "objet" au départ prend une meilleure place auprès de son maître.

Ainsi, le mot dominium, droit du chef de famille sur ses choses et ses animaux est remplacé par le mot potestas concernant les esclaves.

Il a toujours en effet un droit de vie ou de mort sur ses esclaves, mais ce droit s’est limité avec le temps.

Dès 19 ap. JC, la loi Petronia interdit au maître de livrer son esclave aux jeux du cirque sans tribunal.

Un décret de l'empereur Antonin interdit au maître de tuer son esclave sans motifs valables.

Un esclave ayant subi de mauvais traitements a le droit de recourir à un jugement de magistrat qui obligera son maître à le vendre.

 

Mais la loi sur l'esclavage à Rome est bien trop complexe en général.

Un exemple simple :

Un citoyen romain ne peut pas devenir esclave au sein de l'empire. Mais s'il est capturé "légalement" durant une guerre par l'ennemi, et revendu ensuite, par un circuit plus ou moins long, à son retour à Rome, le captif romain (citoyen) n'est plus citoyen romain mais esclave. Il perd donc son statut d'homme libre.

 

C’est avec l'arrivée du christianisme au sein de l'empire romain que les lois en faveur des esclaves sont promulguées. Un esclave qui rejoint l'armée ou les ordres de l'église devient libre. S'il passe trente ans en liberté il devient libre. S'il est chassé par son maître il devient libre. S'il est castré ou circoncis sur ordre de son maître il devient libre. Par extension si le maître blessait son esclave, l'esclave devenait libre. Par cette liberté il devenait citoyen romain.

 

L'affranchissement : le maître de tout temps à Rome avait le droit d'affranchir son esclave. Mais l'esclave devait continuer à servir son maître. Même si par l'affranchissement un esclave à Rome devenait citoyen. La descendance de l'esclave affranchi devenait libre à 100%. L’intérêt pour les maîtres d’affranchir leurs esclaves est en premier lieu de s’assurer une clientèle et ainsi des voix pour les élections. Mais certains maîtres comme Pline le jeune affranchissaient leurs esclaves par simple amitié.

 

Différents types d’esclaves

 

Rome connaissait plusieurs catégories d’esclaves.

Les gladiateurs, pour les jeux du cirque, parfois simple chaire à pilum, mais quand un gladiateur s’illustrait durant les combats, il devenait une sorte de héros, à l’instar de nos champions modernes.

 

Les esclaves publics appartiennent à l'Etat (la cité ou Rome). Ils assurent les tâches d'intérêt général, et travaillent pour les services municipaux : les situations de ces esclaves sont contrastées selon que l'on est affecté à la voirie, au service des bâtiments publics, ou au contraire aux tâches de bureau de l'administration. En bas de l'échelle, les esclaves affectés aux mines sont de véritables forçats

 

Les esclaves urbains. Dans les maisons modestes, les quelques esclaves étaient proches du maître et faisaient partie plus ou moins de la famille. Dans les grandes maisons (domus), les tâches nombreuses et variées permettent une spécialisation, distinguant des emplois « nobles » (magister) : secrétaire, comptable, pédagogue, etc. et des emplois ménagers mineurs (minister). La prostitution, peu évoquée par les historiens, est une réalité constatée par exemple à Pompéi dans les graffitis et les lupanars.

 

Les esclaves ruraux. Ces derniers étaient généralement maltraités par rapport aux esclaves urbains. Ils travaillaient les champs, et (du fait de la saisonnalité et de la dureté de leur travail) avaient des conditions de vie peu enviables.

 

Les révoltes

 

Il y eut trois révoltes principales des esclaves à Rome. Dont la plus connue est celle menée par Spartacus. La première est la révolte de Cicile (104-102), suivie par la révolte de Campanie et de Sicile (104-102) enfin, la dernière est celle de Spartacus (73-70) écrasée par Crassus.

La plupart des révoltés étaient des esclaves ruraux, ceci se comprend du fait de leurs conditions peu enviables.

 

Le sujet des esclaves à Rome est à mon avis incontournable. Même si par rapports aux autres civilisations antiques les esclaves romains pouvaient se féliciter d’avoir eu des droits, ce sujet reste un point obscure dans la grandeur de Rome, mais sur lequel l’économie était basé. Les Affranchis ont également joué des rôles importants durant l’empire. Par leur participation au pouvoir auprès des empereurs, par les postes occupés, et de manière générale du fait qu’ils ont régulièrement renouvelé les citoyens de l’empire.

 

 

Bibliographie.

L'antiquité Romaine par Catherine Salles

Précis de droit romain par A-E Giffard. Paris, Libraire Dalloz 1938 (nouveau tirage 1948).

Wikipedia www.wikipedia.org


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